Cher.e.s ami.e.s de Kyralina,
La librairie est aujourd’hui à la croisée des chemins et a besoin de votre aide.
Plusieurs départs au sein de l’équipe auront lieu à l’été et nous sommes dans l'incertitude quant à nos capacités à maintenir ouverte la librairie en étant en sous-effectif.
Cette situation peut être l’opportunité de se réinventer une fois de plus, comme la librairie l’a déjà fait plusieurs fois avec succès. Du moins c'est notre souhait le plus cher car, si jusqu'à présent nous avons réussi à rebondir et trouvé des personnes compétentes et de confiance pour gérer la librairie en notre absence, nous sommes aujourd'hui à court de solutions pour remédier à cette situation qui rend de fait l'avenir de Kyralina incertain.
La situation financière de la librairie reste saine : pas de dettes ni d’emprunts bancaires, une croissance modeste mais constante du chiffre d’affaires (220 K€ en 2018), des relations de confiance avec ses partenaires commerciaux et institutionnels.
Parce que nous sommes convaincus que la librairie a toute sa place à Bucarest et doit continuer à exister, nous nous mobilisons en relançant une dernière fois notre recherche d’un.e repreneur.euse (de la moitié des parts au moins), qui idéalement serait également le nouveau directeur ou la nouvelle directrice de la librairie. C’est le sens de ce message que nous vous adressons, parce que vous connaissez Kyralina, de près ou de loin, de longue date ou d’une amitié plus récente.
Aujourd'hui nous lançons un appel à candidatures pour la reprise de la librairie.
Tous les schémas sont envisageables. Notre espoir est de trouver une personne ou un groupe de personnes qui aura envie de poursuivre cette aventure et de porter le projet avec enthousiasme et créativité, comme l'ont fait toutes les personnes qui y ont travaillé depuis 6 ans. C'est ici pour nous l'occasion de saluer le travail remarquable de Valentine Gigaudaut et de Virgile Prod'homme qui ont porté à tour de rôle le projet, avec une grande générosité et un enthousiasme indéfectible. Nous ne les remercierons jamais assez.
Nous sommes certains que la librairie peut trouver un second souffle. Pour cela il faut informer le plus grand nombre de cet appel à la reprise. C'est sur ce point que votre aide et votre collaboration nous seront précieuses car nous sommes pressés par le temps.
Comment pouvez-vous nous aider ?
L’idée est de diffuser cet appel le plus largement possible. Parlez-en autour de vous, transmettez ce message, faites-nous part de vos idées et suggestions. Vous connaissez sans doute des gens qui s'intéressent à la Roumanie, au livre, à la culture française, aux échanges culturels, voire tout ça à la fois. Parmi eux, certains ont peut-être envie de se lancer dans cette aventure entrepreneuriale et culturelle. Nous sommes à leur écoute pour réfléchir ensemble aux contours du projet et aux conditions de la reprise. Nous tenons à la disposition des personnes intéressées toutes les données comptables pertinentes, y compris l’expertise financière réalisée par des professionnels du secteur.
Notre objectif est de trouver une solution d’ici début juillet afin de gérer la transmission dans les meilleures conditions.
Par avance, nous vous remercions pour votre soutien et restons à votre disposition pour tout complément d'information.
Amicalement, Sidonie et Bruno
Propriétaires de Kyralina
Luminitza C. Tigirlas, Avec Lucian Blaga. Poète de l’autre mémoire, éditions du Cygne, 2019
Cioran, archives paradoxales
Gabriela Adameşteanu, Les Années romantiques, traduit du roumain par Nicolas Cavaillès, préface de Jean-Yves Potel, éditions Non Lieu, 2019 

Benjamin Fondane, Paysages, poèmes 1917-1923 traduits du roumain par Odile Serre. Préface de Mircea Martin, avant-propos de Monique Jutrin. Le temps qu’il fait, 2019. 




Lucian Blaga, În marea trecere / Dans le grand passage, édition bilingue. Traduction du roumain et avant-propos par Jean Poncet, postface par Horia Bădescu. Jacques André éditeur / Editura Şcoala Ardeleană, 2018
Cornelia Petrescu, L’Écho de la lumière, Edilivre, 2018
Petre Raileanu, Les avant-gardes en Roumanie, La charrette et le cheval-vapeur, éditions Non Lieu, 2018
E. O. Chirovici, Jeux de miroirs, traduit de l’anglais par Isabelle Maillet, Les Escales, 2017, Pocket, 2018
On sait par la « note de l’auteur finale » que celui-ci a publié plusieurs livres en roumain dans son pays d’origine, et que Jeux de miroirs est son premier roman écrit en anglais. L’adaptation à un nouveau contexte et à une nouvelle langue est réussie (pour autant qu’on puisse en juger sur une traduction). L’atmosphère des universités américaines dans les années 1980, par exemple, est rendue avec beaucoup de réalisme. Surtout, si ce roman est un bon thriller (avec sa dose de mystères et de péripéties), il n’est pas que cela : la psychologie des personnages, le jeu des vérités relatives, le travail de construction labyrinthique y sont primordiaux. Fions-nous aux intentions avouées par E. O. Chirovici lui-même : « Je dirais que mon livre s’attache moins au qui qu’au pourquoi. J’ai toujours pensé qu’au bout de trois cents pages les lecteurs méritaient d’en savoir plus que le seul nom de l’assassin, même obtenu après quantité de rebondissements inattendus. ».

Parmi les grands, figure en bonne place le Prix Nobel de Littérature 2009,
Gabriela Adameşteanu, Gare de l’Est. Nouvelles traduites du roumain par Nicolas Cavaillès, éditions Non Lieu, 2018.