Seine et Danube, nouvelle série, n° 1 (7).
Elle revient, pour le plus grand bien de la vie littéraire franco-roumaine et européenne.
Voici des extraits de l’éditorial de Dumitru Tsepeneag :
« Le numéro précédent, le n ° 6, est paru en juin 2005. Voici les dernières lignes (page 180) qui sonnent comme une épitaphe: « Notre revue est menacée de disparaître. Sa disparition pourra
montrer mieux que n'importe quel discours à quoi elle servait. À peu de chose… Seulement à la survie dans la conscience des autres d'une littérature de plus en plus absente en Europe, de
plus en plus isolée. » Que peut-on faire si on est menacé de disparition?
Attendre… Attendre que ça arrive.
Et si on a vraiment disparu?
Attendre encore. Attendre de ressusciter, de renaître.
Quoi d'autre !.. […]
On a attendu donc dix ans pour reparaître. Pendant ce temps, on a fondé l'Association des traducteurs de la langue roumaine (ATLR) et on a lancé une revue en ligne baptisée — quelle obstination! — Seine et Danube : sans éditeur, sans papier, sans payer les collaborateurs et sans trop de lecteurs non plus. Évidemment, ça ne coûte pas cher !.. Laure Hinckel s'est dévouée pour assurer le secrétariat.
Notre pari reste le même : démontrer que la Seine et le Danube sont assez proches, et pas seulement leurs sources. En dépit de la diversité linguistique, la littérature européenne
a des origines communes, qu'elles soient grecques, latines ou judéo-chrétiennes. Le soi-disant communisme n'a jamais réussi à provoquer une division irréversible entre l'Ouest et l'Est. Le dit capitalisme bancaire ne réussira pas non plus. Notre projet n'a pas changé : faire une revue européenne sans complexe et sans démagogie. »
Comité de rédaction : Nicolas Cavaillès, Radu Ciobotea - directeur responsable, Ciocârlie Corina, Laure Hinckel, Jean-Pierre Longre, Eric Naulleau
Coordinateurs : Virgil Tanase et Dumitru Tsepeneag
Correspondants : Nicolae Bârna (Bucarest), Gerhardt Csejka (Frankfurt), Jenö Farkas (Budapest), Ion Pop (Cluj), Rumiana Stantcheva (Sofia)
La revue Seine et Danube est publiée avec le concours de l'Institut culturel roumain
Sommaire de ce premier numéro :
DUMITRU TSEPENEAG : Éditorial
Hommage à Alain Paruit
ALAIN PARUIT : Traduction inédite de sept poèmes de Virgil Mazilescu
DOSSIER: LE THÉÂTRE DU MOT VIDE
VIRGIL TANASE : Le chariot vide
EUGEN SIMION : L’anglais sans maître, extrait de Le Jeune Ionesco
PHILIPPE LOUBIÈRE : Teodor Mazilu, un théâtre de démythisation
TEODOR MAZILU : Quatre pièces en un acte :
Bénies soient les peines de coeur
Une féroce harmonie conjugale
Compétition
Pour la galerie
TEODOR MAZILU : Idiots au clair de lune (fragment)
JEAN-PIERRE LONGRE: Matei Visniec poète de scène
MATEI VISNIEC : Orient, Occident (fragment)
MIRCEA GHITULESCU Horia Gârbea : Un théâtre de l'intertextualité
HORIA GÂRBEA Mme Bovary c'est les autres
MIRELA NEDELCU PATUREAU: Comment définir un cri…
SEBASTIAN VLAD POPA: Le pittoresque global dans la dramaturgie roumaine
JENO FARKAS ET FRANCIS COMBES : Deux poètes hongrois
TIBOR ZALÁN: La fatigue des cadences 1
Les fenêtres
Sur une carte postale dans l'ombre d'Ovide
ANDRÀS PETOCZ: Dieu s'exile
Dieu à Vienne
Dieu au village
Quand, l'autre jour, Dieu
Dieu est solitaire
JULIEN GAILLARD : La Maison
DANIEL POZNER: Récréations et amusements :
Théâtres
Spectacles divers
SORIN MÀRCULESCU : L’hymne 82
EMIL BOTTA: Le Théâtre
Les Actrices
CHRONIQUES ET ARTICLES
GEORGE BANU
Avec Shakespeare et Purcarete à Budapest
ALESSANDRO BERTOCCHI
Le montage de la scène originaire 237
NICOLAE BÂRNA
À la recherche d'Eugène Ionesco
ED PASTENAGUE
Un amoureux de la poésie roumaine
RADU BATA Le saut de l'ange et la transgression des genres
DUMITRU TSEPENEAG
Frappes chirurgicales