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essai - Page 3

  • « L’étincelle de nos espoirs »

    PANAÏT ISTRATI D’HIER A AUJOURD’HUI


    Rencontres autour de la vie et de l’oeuvre de Panaït Istrati
    11 mai 2016
    Salle de conférences
    Institut français de l’éducation
    19, allée de Fontenay
    69007 Lyon
    Entrée libre dans la mesure des places disponibles
    Exposition
    11 mai – 9 juillet 2016
    Bibliothèque Diderot de Lyon
    5, parvis René-Descartes – BP 7000
    69342 cedex 07
    Du lundi au vendredi de 9h à19h
    Le samedi de 9h à 17h
    Ouvert à tous publics
    Visite guidée chaque jeudi à 15h
    Manifestation organisée par l’Association des amis de Panaït Istrati et par la
    Bibliothèque Diderot de Lyon
    Contacts
    amisdepanaitistrati@orange.fr
    fonds-slaves-diderot@ens-lyon.fr


    Programme de la journée du 11 mai disponible
    sur le site de la Bibliothèque Diderot de Lyon : http://www.bibliotheque-diderot.fr/
    sur le site de l’Association des amis de Panaït Istrati : http://www.panait-istrati.com/

    Programme de la journée du 11 mai
    Rencontres autour de la vie et de l’oeuvre de Panaït Istrati


    9h15
    Ouverture de la journée par Christine Boyer, directrice de la Bibliothèque Diderot de Lyon
    9h30
    Christian Delrue (Association des Amis de Panaït Istrati)
    Panaït Istrati « le pèlerin du coeur »
    10h30
    Jean-Pierre Longre (Littérature contemporaine – Université Jean Moulin Lyon 3)
    Echos istratiens dans quelques oeuvres contemporaines
    11h30
    Sergueï Feodossiev (chercheur et écrivain – Kiev, Ukraine)
    De la fascination à la haine, la perception de Panaït Istrati en URSS
    13h – 14h30
    Pause déjeuner
    14h30
    Hélène Lentz (Études roumaines – Université de Strasbourg)
    Les minorités dans l’oeuvre de Panaït Istrati
    15h30
    Alain Dugrand (Ecrivain et journaliste)
    Le voyage, la découverte du monde chez Panaït Istrati et l’ailleurs comme renouveau dans
    la littérature d’aujourd’hui
    16h30
    Vincent Baas et Anne Maître (Bibliothèque Diderot de Lyon)
    La place de Panaït Istrati à la Bibliothèque Diderot de Lyon
    Tout au long de la journée, lectures d’extraits de l’oeuvre de Panaït Istrati
    par l’acteur et comédien
    Philippe Morier-Genoud
    17h30
    Découverte de l’exposition à la Bibliothèque Diderot de Lyon

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  • Littérature au micro

    Essai, Roumanie, Lucian Raicu, Dominique Ilea, L’Harmattan, Jean-Pierre LongreLucian Raicu, Cent lettres de Paris, traduit du roumain par Dominique Ilea, L’Harmattan, 2016  

    Lucian Raicu (1934-2006), originaire de Iaşi, fameux essayiste dans son pays, fut obligé de quitter celui-ci en 1986. Exilé à Paris, il tint pendant les années 1990, au micro de Radio France Internationale, des chroniques littéraires destinées à ses compatriotes, qui furent réunies en volume en 2010. La traduction fort bien venue de cette centaine de textes montre que, pour oraux qu’ils fussent, chacun d’entre eux est une brillante et durable contribution à la connaissance de la littérature et de la pensée françaises. Comme l’écrit Dominique Ilea dans sa présentation, Lucian Raicu est un « maître du croquis au fusain, de la fléchette qui fait mouche, du petit angle insoupçonné qui vous redessine tout un paysage ».

    Dans un ordre chronologique, de Pascal à Deleuze, de La Fontaine à Blanchot, de Voltaire à Sartre, les grands noms du patrimoine sont passés au crible, avec un sens de la synthèse et une finesse d’analyse qui ne laissent de côté ni admiration ni concessions. Certains d’entre eux ont le privilège de faire l’objet de plusieurs articles, et nous trouvons ainsi des sortes de blocs comparables à de véritables essais sur, par exemple, Voltaire, Michelet, Mauriac, Sarraute… Parmi les écrivains choisis, comme on pouvait s’y attendre, des mentions spéciales pour plusieurs franco-roumains : Benjamin Fondane, qui « se sent comme un poisson dans l’eau dans la littérature française » ; Ionesco, avec lequel l’auteur s’est senti en émouvante affinité en traversant le Louvre dans le bus 39 ; Cioran, le « prophète de la “décomposition” »… Sans compter tous ceux que l’on rencontre au passage, et dont l’abondance est attestée par l’index de fin de volume.

    Si la plupart des textes ont pour centre les écrivains, ils n’ont rien de principalement biographique. Ceux-ci sont des supports, des points de départ pour une réflexion sur la littérature, sur la philosophie, sur les rapports qu’elles entretiennent. Il peut s’agir d’une méditation désabusée, à propos de Verlaine, sur la mort des poètes et le peu de retentissement qu’elle a à notre époque, ou de considérations sur un genre remis à la mode dans les années 1990, la biographie d’écrivain. Et tout au long des pages se pose ouvertement ou en filigrane la question de la littérature, de sa définition, de sa finalité, de sa vitalité. À ce sujet, voici une réflexion qui a d’autant plus de poids qu’elle vient d’un exilé politique : « Les grands écrivains inventent un langage, voire une autre langue, qui se démarque étrangement de la collective, la défie, la sape, niant sa globalité, ses prétentions autoritaires, son totalitarisme, sa dictature (une dictature de la « majorité » dominante) ».

    Ces Cent lettres de Paris envoyées aux auditeurs puis aux lecteurs roumains, revenues en France par le truchement de la traduction, proposent à chacun de tracer son itinéraire dans les immensités de la littérature. Un guide inépuisable…

    Jean-Pierre Longre

    www.harmattan.fr