Entre France et Roumanie (en passant par la Suisse), quelques numéros de revues viennent de paraître, que l’on ne peut que recommander.
- Le n° 19 des Cahiers Benjamin Fondane (2016) est consacré d’une part à des « relectures du Mal des fantômes, d’autre part à un dossier sur « Fondane lecteur », toujours sous la direction de Monique Jutrin.
Sommaire :
- Relectures du Mal des fantômes
- Au-delà de la philologie : genèse du poème, Monique Jutrin
- Les structures lyriques du Mal des fantômes, Agnès Lhermitte
- Le gilgul,la transmigration des âmes : de Métempsychose au Mal des fantômes, Saralev Hollander
- Le Mal des fantômes : ou un chant de la Nuit obscure, Evelyne Namenwirth
- Justice et injustice dans Le Mal des fantômes, Elisabeth Stambor
- En collaborant avec Nathaniel Hawthorne : Le Puits de Maule, Serge Nicolas
• Pogroms de Roumanie
- « Sulamite, si jamais je t’oublie » : l’écriture du désastre, Gisèle Vanhese
- Les pogroms de 1941 à Bucarest et à Jassy, Eric de Lussy
• Fondane lecteur
- Fondane lecteur et critique de Bachelard, Jean Dhombres
- Fondane lecteur de Socrate et de Platon, Alice Gonzi
- Fondane lecteur et traducteur de Heine, Francine Kaufmann
- Une rencontre à Jassy en 1910, Brunea-Fox, traduit par Carmen Oszi
• Textes roumains (1919-1922)
- Notes dans un tiroir, B. Fundoianu, traduit par Carmen Oszi
- L’Internationale des intellectuels, B. Fundoianu, traduit par Carmen Oszi
- Penser la guerre, Carmen Oszi
- Fondane face au pragmatisme roumain, Aurélien Demars
• Etudes
- Benjamin Fondane et Jean Wahl, Margaret Teboul
- Pour une périégèse du Gouffre de Fondane, Luigi Azzariti
- Roditi lecteur de Fondane, Aurélien Demars
• Notes
- Le cimetière juif de Jassy
- A propos du portrait de Fondane par Brauner
- Agathe Paléologue
- Mecislas Golberg, Lettres à Alexis
- A propos de la bible roumaine de Fondane, Roxana Sorescu
• Informations
L'actualité de Benjamin Fondane en 2015
• Bibliographie sélective
Voir www.benjaminfondane.com/les_cahiers-la_liste-0-1-1-0-1.html
Sur Le bal des fantômes, cliquez ICI
Le Persil, que Marius Daniel Popescu et ses amis publient sans relâche, et dans les vastes pages duquel ils laissent libre expression à des poètes, des écrivains, des artistes de tous horizons.
- N° 106-107-108 (automne 2015) : « Parce qu’à deux, c’est mieux. Textes courts et arts graphiques ». (« De l’encre à l’encre, des mots aux traits »). « Quarante-huitb auteurs et artistes qui font la paire et dialoguent librement entre texte et image ».
- • N° 109-110-111 (hiver 2015-2016) : « Atelier d’écriture à la Fondation du Levant de Lausanne », avec les « contributions de trois écrivains consacrés : Bertl Galland, Daniel Abimi et Jean Chauma ».
- N° 115-116-117-118 (mars 2016) : « Poésie », « numéro quadruple qui contient de la poésie sous toutes ses formes, inédite et écrite par soixante-huit auteur-e-s de Suisse romande réuni-e-s à l’occasion du Printemps de la Poésie ».
Voir : www.facebook.com/journallitterairelepersil
Revue Europe n° 1045 (mai 2016) : Numéro consacré à Ghérasim Luca
Présentation :
« Né en 1913 à Bucarest, Ghérasim Luca parlait roumain, français, allemand et yiddish. En 1962, dix ans après son installation à Paris, il notait pour lui-même cette proposition paradoxale et forte : « Je suis l'Étranjuif ». Il attendit en effet la fin des années quatre-vingt pour abandonner son statut d'apatride, obligé qu'il était de régulariser ses papiers d'identité. Son suicide, le 9 février 1994 dans la Seine, est venu comme rappeler non seulement qu'il se considérait comme définitivement « hors la loi », mais aussi qu'il avait toujours dansé sur la corde. Ses œuvres pleines de sa vie et sa vie entièrement consacrée à ses œuvres en témoignent toujours puisque sa danse continue à entraîner, à encourager et même à enflammer ici et ailleurs, à la fois douloureusement et de manière jubilatoire, en inventant multiplement « une littérature impossible de tous côtés ». Ghérasim Luca est bien un de nos grands intempestifs ! Surréaliste roumain, fabricant de « cubomanies » et de livres d'artistes méticuleusement réalisés, ami de Victor Brauner, de Wifredo Lam et de quelques autres peintres majeurs, poète sonore ou plutôt « récitaliste » faisant de la voix un prolongement du corps, Ghérasim Luca ne peut en réalité s'accorder avec une telle addition que d'aucuns compléteront forcément… sans jamais pouvoir en faire le tour. Car ses œuvres et sa vie sont placées sous le signe d'un perpétuel débordement. Elles font un tourbillon dans le fleuve de notre devenir, tant du point de vue du poème que plus généralement des arts et du langage.
« Le plus grand poète français, mais justement il est roumain, c'est Ghérasim Luca », disait Gilles Deleuze. À ses yeux, Luca était de ceux qui inventent « des vibrations, des rotations, des tournoiements, des gravitations, des danses ou des sauts qui atteignent directement l'esprit ». Amour, humour, politique, éthique et poétique étaient indissociablement liés chez ce forgeur sauvage et subtil qui écrivait : « tout est irréalisable dans l'odieuse / société de classes, tout, y compris l'amour / la respiration, le rêve, le sourire / l'étreinte, tout, sauf la réalité / incandescente du devenir ».
Serge Martin, Ghérasim Luca, Pierre Dhainaut, Thierry Garrel, Monique Yaari, Bernard Heidsieck, Bertrand Fillaudeau, Charles Pennequin, Patrick Beurard-Valdoye, Joël Gayraud, Sebastian Reichmann, Nicole Manucu, Anne Foucault, Jean-Jacques Lebel, Iulan Toma, Vincent Teixeira, Dominique Carlat, Sibylle Orlandi, Charlène Clonts, Laurent Mourey, Patrick Fontana, Alfredo Riponi, Alice Massénat. »
CAHIER DE CRÉATION / ÉCRIVAINS ROUMAINS
Gabriela Adameşteanu, Dan Lungu, Florina Ilis, Norman Manea, Marius Daniel Popescu, Nora Iuga.
Cahier conçu par Jean-Yves Potel et Gabrielle Napoli.
Voir : www.europe-revue.net/sommaire-mai.html
Voir aussi: http://livresrhoneroumanie.hautetfort.com/archive/2016/05/16/l-or-des-mots-5801407.html