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Éditions unicité

  • Nouveau manuel de survie poétique

    poésie, adages, images, francophone, roumanie, radu bata, gwen keraval, rodica costianu, éditions unicité, Jean-Pierre LongreRadu Bata, L’amertume des mots doux, « adages ma non troppo », Éditions Unicité, 2024

    Les multiples talents littéraires de Radu Bata ne sont plus à démontrer. Mais pour le plaisir de l’inventaire et pour le rafraîchissement de la mémoire, on peut en rappeler quelques-uns. Inventeur des « poésettes » destinées à mettre la poésie à la disposition de qui en veut, traducteur et propagateur de la poésie roumaine dans le monde francophone, avec à son actif et jusqu’à ce jour trois (3 !) volumes de Blues roumain, prolifique compositeur de recueils de textes brefs et denses, que modestement il a intitulés, par exemple, Mine de petits riens, mais qui, s’ils sont effectivement une mine, ne sont pas rien, il poursuit maintenant avec un titre aussi oxymorique que prometteur, L’amertume des mots doux. Double promesse tenue.

    Doux ou amers, doux et en même temps amers, les mots sont quoi qu’il en soit de la fête. Passés à la moulinette de l’imagination (voir l’illustration fantastique de couverture par Gwen Keraval) et de leur musique propre, ils font feu de tout bois entre terre et ciel, entre océan et soleil, entre amour et mort, entre horizon et nuages, ces nuages chers à l’auteur et qui, avec « l’air de la mer », permettent de « tenir / dans ce monde qui expire. » Les nuages et, bien sûr, la poésie (car oui, malgré ses dénégations, Radu Bata est bien un poète), authentique « manuel d’entraînement / pour survivre en milieu hostile. » Car il ne faut pas s’y tromper, si fête des mots il y a (on y reviendra), le vertige du temps, l’espoir et le désespoir, le « désert des hommes », l’incessant sentiment de l’exil, « chemin qui ne finit jamais » ou « mariage blanc avec une veuve noire » – tout cela laisse à penser que l’amertume est le moteur de la moulinette.

    Mais Radu Bata ne s’en laisse pas compter, et chez lui l’invention est une arme de combat, qui sous la douceur cache une redoutable efficacité. S’il est resté fidèle aux mots de sa langue natale, ceux de sa langue d’adoption n’ont pas de secrets pour lui, et il en joue sans vergogne : polysémie, jeux sonores, associations verbales, images surprenantes, mystérieuses résonances lexicales que soulignent les dessins de Rodica Costianu, tracés en courbes suggestives au fil de la plume… Et n’oublions pas l’humour, dont l’auteur a un sens aigu et dont il ne s’est jamais départi, exorcisant ainsi, entre autres, l’angoisse du « désamour » et de l’errance permanente. Voyez le dernier texte, un poème intitulé « Mon parcours professionnel dit avec des fleurs ». Tout un programme… Évidemment, le chroniqueur aurait envie de multiplier les citations ; mais il ne serait plus chroniqueur. Alors il se contentera de finir ainsi : « Le poète est devin / il sait de quoi sont faits les ciels de demain » ; ou, si l’on préfère : « L’écrivain est un globe-trotter / qui tourne autour de son nombril ». Poète ou écrivain, les deux en fait, il est toujours en mouvement, et c’est à ce prix qu’il survit et nous aide à survivre.

    Jean-Pierre Longre

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    Radu Bata

     

  • Poésies sans fin

    Poésie, Roumanie, Radu Bata, Muriel Augry, Cali, Charles Gonzalès, Éditions Unicité, Jean-Pierre LongreRadu Bata, Le Blues roumain, vol. 3, anthologie implausible de poésies. Préambule de Muriel Augry, préface de Cali, mot de la fin de Charles Gonzalès, Éditions Unicité, 2022

    Il y a eu l’anthologie « imprévue », puis l’anthologie « désirée », et maintenant voici l’anthologie « implausible ». Implausible, certes, mais il est bien là, ce troisième volume bourré de poésies de toutes sortes, d’auteurs d’une diversité à peine croyable. Il fallait un lecteur insatiable et averti, un traducteur infatigable et affectueux (il nous le redit : ses traductions sont « hypocoristiques »), un esprit aussi ouvert que celui de Radu Bata pour nous livrer un florilège qui n’a pas d’équivalent dans la langue française.

    Car Le Blues roumain, dans sa surprenante abondance, ses séduisantes sinuosités, son infinie liberté, n'a rien de traditionnel, rien d’académique. À côté des valeurs sûres comme Ana Blandiana, Mircea Cărtărescu, Mircea Dinescu, Paul Vinicius, Nichita Stănescu, Andrei Crăciun et Radu Bata en personne, il y a toutes celles et tous ceux que l’on découvre avec les délices de la nouveauté et l’émotion d’une affection partagée. Oui, il les aime, ses poètes, Radu Bata, et cet amour s’insinue, se répand chez les lecteurs – à des degrés divers, bien sûr, mais sans faux-semblants.

    Ne touchons pas aux textes, ne les déflorons pas à coups de citations arbitraires ou d’analyses érudites (qui toutefois prouveraient, s’il en était besoin, que nous avons affaire à de la poésie au plein sens du terme). Laissons-les nous parler de la vie quotidienne, de la souffrance des âmes et des corps, du temps et de la mémoire ; laissons-les nous chanter les rêves fous et la douce douleur du « dor », l’amour et la tendresse, le bonheur au conditionnel ; laissons-les nous montrer les images paisibles de la nature et les visions fantastiques de l’esprit ; laissons-les nous évoquer la Roumanie avec son passé, sa tsuica, les tramways de Bucarest et son « Paysan du Danube » ; laissons-les nous présenter Eminescu, Mozart, Jung, Breton ou Vlad l’Empaleur ; laissons-les fustiger avec nous les abus de notre époque et espérer un avenir de simplicité, de sincérité, de gentillesse… Voilà, s’il fallait lui trouver une utilité, à quoi sert la poésie. Entre langue roumaine et langue française, « les vers murmurent à travers l’Europe », comme nous le fait entendre Ana Pop Sirbu ; et on en redemande ! Disons-le avec Andrei Crăciun : « Il est naturel que la poésie n’ait pas de fin ».

    Jean-Pierre Longre

    Les auteurs : Luminita Amarie, Alexandru Andrieş, Andreea Apostu, Şerban Axinte, Ana Barton, Radu Bata, Anca-Iulia Beidac, Ana Blandiana, Geo Bogza, Dorina Brânduşa Landén, Emil Brumaru, Ion Calotă, Virgil Carianopol, Ana Căbulea, Mircea Cărtărescu, Denisa Comănescu, Ben Corlaciu, George Coşbuc, Andrei Crăciun, Corina Daşoveanu, Mircea Dinescu, Adrian Diniş, Gabriel Dinu, Adela Efrim, Vasile Petre Fati, Raluca Feher, Irina-Roxana Georgescu, Mugur Grosu, Cristina Hermeziu, Claudiu Komartin, Alexandra-Mălina Lipară, Aurelian Mareș, Mariana Marin, Ioan Mateiciuc, Andra Mateucă, Ştefan Manasia, Ciprian Măceșaru, Marin Mălaicu Hondrari, Rozana Mihalache, Ştefania Mihalache, Andrei Mocuța, Ion Mureşan, Emilia Nedelcoff, Dana Nicolaescu, Felix Nicolau, Andrei Novac, Dana Novac, Cosmin Perţa, Violeta Pintea, Rică Poindronescu, Ioan Es Pop, Savu Popa, Radmila Popovici, Sorina Rîndaşu, Mihai Radu, Petronela Rotar, Carmen Secere, Roxana Sicoe-Tirea, Ana Pop Sirbu, Octavian Soviany, Cătălina Stănescu, Nichita Stănescu, Ioana Maria Stăncescu, Elena Stîngă, Petre Stoica, Robert Şerban, Iulian Tănase, Ioana Tătărușanu, Elsa Dorval Tofan, Tatiana Țîbuleac, Mircea Țuglea, George Vasilievici, Silviu Vergu, Gabriela Vieru, Paul Vinicius, Demetra Vlas, Vitalie Vovc.

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    http://jplongre.hautetfort.com/tag/radu+bata

  • Le miracle des poésettes

    Poésie, francophone, Radu Bata, Éditions Unicité, Jean-Pierre LongreRadu Bata, Le fou rire de la pluie, Éditions Unicité, 2021

    Il est méfiant, Radu Bata, et il a bien raison. À la fin de ce nouveau recueil de poésettes (qui se multiplient comme des petits pains tout chauds), il conseille à l’auteur (lui-même, donc) de mettre un « point final » à son histoire, car « il se trouvera toujours quelqu’un / pour te la réécrire / comme bon lui semble ». Un peu comme cela se passe avec les contes de fées et leurs multiples versions.

    C’est pourquoi je ne me permettrai pas d’ajouter un énième commentaire, une vaine  glose à l’oeuvre d’un artisan du verbe qui, tout en ne se voulant pas poète, ne cesse de « tricoter des lettres », de « composer des chants de sirènes », de faire de sa vie quotidienne un champ poétique, de magnifier « la puissance de la pensée / [qui] peut te téléporter partout / dans l’espace-temps / qui fleurit ton cerveau », tout en avouant modestement : « Je ne parle jamais sérieusement / sauf dans mon sommeil », en rendant de discrets hommages, par exemple, dans un même texte, à Rimbaud (« le bateau ivre ») et à Prévert (« pour écrire un poème »), ou, dans un autre, à ses deux langues familières : « le vieux danube fait l’amour / à la syntaxe de la seine / malgré la géographie / leur enfant est beau et libre / comme une marianne amoureuse / d’un château des carpates ».

    Pas de commentaires, donc, mais uniquement de la poésie, dans laquelle on entre comme dans un tableau, « se faire une place / entre les branches d’un arbre / comme entre les bras de l’être aimé », grâce à laquelle on se défend contre la vie et le monde : « nous vieillissons / plus vite que nos ombres / sous les tirs groupés / des parvenus au sommet / qui nous poussent à déménager / sur la face cachée / de la lune », de la poésie capable d’« adoucir la fêlure » : « le poète est bâti / comme une armoire / - une armoire à pharmacie / toujours prêt à caresser / les migraines de l’existence / à tamponner l’égarement / à traiter les infections / avec des herbes sauvages / et de l’affection / à décongestionner les routes / de l’imaginaire / avec un mot mentholé / à amortir dans la neige / les chutes sentimentales / du haut de l’été / à soigner la solitude / avec des flamants roses / et la peur avec des rouges-gorges ». Bref, si l’on veut se faire du bien, il faut aller voir tomber la pluie miraculeuse des poésettes, et rire avec elle.

    Jean-Pierre Longre

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  • Récidive poétique

    poésie, roumanie, radu bata, iulia Şchiopu, Éric Poindron, Éditions unicité, Jean-Pierre LongreLe Blues roumain, Vol. 2, « anthologie désirée de poésies », sélection et traduction de Radu Bata, préface d’Éric Poindron, illustrations de Iulia Şchiopu, Éditions Unicité, 2021

    On l’attendait fébrilement ou tranquillement, le second Blues roumain, et le voilà : Radu Bata a récidivé, sans pour autant reproduire à l’identique les gestes et les intentions du premier. Celui-ci était une anthologie « imprévue », composée de traductions « inopinées », celui-là est une anthologie « désirée », composée de traductions « hypocoristiques ». Comme si, la première fois, tout était venu sans crier gare, d’une manière quasiment inconsciente (voire…), alors que maintenant l’affaire est à la fois préméditée, mûrie et soutenue par une affection consciente. À vrai dire, ce n’est pas aussi simple, aussi schématique. Dans les deux cas, nous pouvons suivre sans nous poser de questions compliquées le « labyrinthe enchanté » construit par celui qui est à la fois faiseur de poésies et découvreur de poètes, inventeur et traducteur, créateur et adaptateur. Et dans le deuxième cas, même s’il est toujours aussi accessible, le chemin est encore plus long, les ramifications plus nombreuses, le regard se fait encore plus éberlué devant les ressources inépuisables de la poésie roumaine.

    Certes, à la sortie du labyrinthe, Octavian Soviany semble vouloir mettre un point final à la poésie : « pourquoi on n’euthanasierait pas les vieux poètes ». Mais ce serait plutôt l’occasion d’un rajeunissement radical. Voyons ce que nous dit Ana Blandiana dès l’entrée : « nous devrions naître vieux […] ensuite devenir plus jeunes et encore plus jeunes / arriver mûrs et puissants à la porte de la création ». Ou en cours de route Dragoş Popescu : « les poètes sont si beaux / qu’ils ne vieillissent jamais ». Et alors défilent sous nos yeux les turbulences d’une poésie toujours nouvelle quel que soit son âge, toujours vivante quelles que soient les conditions de sa naissance, toujours bouillonnante quelles que soient ses préoccupations. Une poésie qui chante les sensations et la sensualité, l’amour et la mort, la vie quotidienne des humains et des objets, les souvenirs et le présent, la révolte et la violence, bref tout ce qui fait que les mots bien choisis, bien choyés donnent à l’existence la puissance d’une symphonie, que ce soit sous les plumes notoires de Mihai Eminescu, Ilarie Voronca, Ana Blandiana, Mircea Cărtărescu, Nichita Stănescu, Paul Vinicius, Radu Bata lui-même, ou sous des plumes de nouvelle génération, moins célèbres, mais ô combien fécondes dans leur diversité.

    Les mots ? Parlons-en, par exemple avec Petronela Rotar : « touche ces mots s’il te plaît / sens leur chair tendre s’étendre entre tes doigts / et fais le vœu de rester en poésie ». On devine tout au long des pages la prédilection de Radu Bata pour le maniement (ludique, expressif, musical, chaleureux) du matériau verbal. Il aurait pu écrire, comme Iulian Tănase : « j’ai été un joueur de mots / passionné / addictif ». Ce qu’il faut remarquer, c’est que la littérature née en Roumanie, en vers ou en prose, est un terreau particulièrement riche en manipulations lexicales, en mouvements syntaxiques, en registres thématiques, du lyrisme à l’absurde, du dramatique au comique, du réalisme au fantastique. Nous sommes au pays d’auteurs aussi différents que Blaga et Tzara, Eminescu et Urmuz… La Roumanie, c’est un monde poétique complexe, et cette nouvelle anthologie nous mène aux plus attirantes de ses profondeurs, aux plus exaltants de ses sommets, aux plus lumineux de ses horizons.

    Jean-Pierre Longre

     

    Les auteurs : Andreea Apostu, Ana Blandiana, Irina Alexandrescu, Luminița Amarie, George Bacovia, Maria Banuș, Ana Barton, Radu Bata, Ramona Boldizsar, Dorina Brândușa-Landen, Emil Brumaru, Artema Burn, Ion Calotă, Mircea Cărtărescu, Ruxandra Cesereanu, Toni Chira, Mariana Codruț, Denisa Comănescu, Ben Corlaciu, Traian T. Coșovei, Delk Danwe, Corina Dașoveanu, Mina Decu, Adrian Diniș, Carmen Dominte, Marius Dumitrescu, Adela Efrim, Mihai Eminescu, Vasile Petre Fati, Raluca Feher, Alida Gabriela, Diana Geacăr, Mugur Grosu, Cristina Hermeziu, Ligia Keşişian, Claudiu Komartin, Paula Lavric, Alexandra-Mălina Lipară, Ana Manon, Aurelian Mareș, Ioan Mateiciuc, Maria Merope, Antonia Mihăilescu, Ion Minulescu, Ion Mureșan, Tiberiu Neacșu, Dana Nicolaescu, Felix Nicolau, Ovidiu Nimigean, Dana Novac, Eva Precub, Ioan Es. Pop, Augustin Pop, Savu Popa, Dragoș Popescu, Radmila Popovici, Ioana Maria Stăncescu, Nichita Stănescu, Roxana Sicoe-Tirea, Ana Pop Sirbu, Sorina Rîndașu, Florentin Sorescu, Magda Sorescu, Călin Sorin, Octavian Soviany, Petre Stoica, Ion Stratan, Andrada Strugaru, Robert Şerban, Cristina Şoptelea, Radu Ştefănescu, Petronela Rotar, Mircea Teculescu, Iulian Tănase, Tatiana Țîbuleac, Mircea Țuglea, Radu Vancu, George Vasilievici, Gabriela Vieru, Paul Vinicius, Ilarie Voronca, Vitalie Vovc.

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  • Anthologie imprévue de poésies roumaines

     

    Poésie, Roumanie, Radu Bata, éditions Unicité, Jean-Pierre Longre

    Le Blues roumain, « anthologie imprévue de poésies roumaines », Éditions Unicité.
    Traduction et sélection : Radu Bata (préface de Jean-Pierre Longre).

    Les auteurs :

     Iuliana Alexa, Dan Alexe, Luminiţa Amarie, George  Bacovia, Ana Barton, Ana Blandiana, Max Blecher, Dorina Brândușa Landén, Emil Brumaru, Artema Burn, Nina Cassian, Mircea Cărtărescu, Mariana Codruţ, Mihaela Colin, Traian T. Coșovei, Silviu Dancu, Carmen Dominte, Rodian Drăgoi, Adela Efrim, Mihai Eminescu, Raluca Feher, Anastasia Gavrilovici, Horia Ghibuțiu, Matei Ghigiu, Silvia Goteanschii, Mugur Grosu, Cristina Hermeziu, Nora Iuga, Vintilă Ivănceanu, Claudiu Komartin, Ion Minulescu, Ramona Müller, Ion Mureșan, Iv cel Naiv, Felix Nicolau, Florin Partene, Elis Podnar, Mircea Poeană, Ioan Es Pop, Alice Popescu, Eva Precub, Petronela Rotar, Ana Pop Sirbu, Radmila Popovici, Octavian Soviany, Nichita Stănescu, Petre Stoica, Ramona Strugariu, Robert Şerban, Mihai Şora, Iulian Tănase, Mihai Ursachi, Paul Vinicius, Gelu Vlașin, Vitalie Vovc, Anca Zaharia

    Parution le 10 mars 2020.


    À partir du 11 mars, on pourra l'acquérir sur le site de l'éditeur, ici -
    http://www.editions-unicite.fr/

    ou commencer à le commander en librairie à partir du
    15 mars.